Message 10 Nov 2011, 21:32

La Charte

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La Banquise

Moi ********** , journaliste de l’Empire, vous présente l'histoire des Pingouins.
Je m’excuse par avance de la médiocrité et de la bassesse de certains propos, mais par souci de fidélité, j’ai décidé de les retranscrire in extenso :


Les Pingouins

Il y avait de nombreuses lunes que la tribu des Pingouins s’était disloquée après le grand cataclysme. L’île qu’ils occupaient avait été engloutie et si la plupart avait survécu, ils ne le devaient qu’à leurs qualités physiques hors normes et leurs talents légendaires de nageurs.
Chaque membre s’était retrouvé esseulé et avait pensé sa dernière heure arrivée. Quand tout s’apaisa, les guerriers, chacun de leur côté, se mirent en quête de survivants de la tribu. Ils déambulèrent hagards durant de longs jours et longues nuits. Certains voyaient bien parfois au loin une fumée ... peut-être un signe de vie. Hélas, en arrivant sur les lieux ils ne découvraient que les cendres d’incendies dévastateurs. Scientist, le guide, avait échappé de peu à l’appel du néant. Il avait fini par s’établir dans un abri sous roche creusé dans des falaises vertigineuses. La côte sans cesse battue par les vents et les orages était inhospitalière. Des tempêtes permanentes faisaient s’écraser des vagues énormes au pied de la masse rocheuse. Un matin, à son réveil, il eut la grande surprise de découvrir un rayon de Soleil perçant les nuages. Le vent s’était calmé, la mer était d’huile et il faisait presque bon. Scientist vit briller quelque chose à l’horizon et un espoir jaillit en lui. Peut-être la vie, peut-être les miens ! Il descendit immédiatement au bas de la falaise, saisit un morceau de bois assez plat, enfourcha un tronc échoué et se mit à pagayer en direction de l’éclat qu’il percevait au loin. La traversée fut pénible mais le vieux guide était porté par l’espérance et une curiosité irrépressible. Après plusieurs heures de navigation chaotique, il atteignit une plage de sable noir. Le scintillement s’était fait plus intense et enfin, accroché à un arbre il distingua ce qui brillait si puissamment. Il reconnu immédiatement cet objet particulier et souvent le sujet de railleries entre camarades. Le bouclier de Seifer ! Sans une tâche, sans une trace de poussière, comme à l’accoutumée, aucun doute, c’était son bouclier qui se trouvait là. Manifestement il avait fait l’objet d’un nettoyage récent et son propriétaire ne devait pas être loin. Scientist sourit. Il savait que son meilleur ami était en vie car lui seul pouvait astiquer un bouclier de la sorte. Une idée folle lui traversa l’esprit. Il se baissa, ramassa une poignée de boue et les yeux pleins de malice la lança sur le bouclier. Il renouvela l’opération et à chaque fois le bouclier émettait un bruit sourd.
« Toi, tu as envie de mourir ! » venait de s’écrier une voix derrière lui.
Il se retourna, son ami était là. C’est avec un regard hébété qu’il découvrit le visage de Scientist.
« J’aurais dû deviner que seul toi pouvait s’en prendre ainsi à mon bouclier, dit-il en souriant. Imbécile ! » Ils se tombèrent dans les bras.
Seifer raconta à Scientist que toute la tribu des Pingouins avait fini par se reconstituer après plusieurs mois d’errance. Ils étaient arrivés dans cette contrée qui semblait accueillante et où les peuples autochtones les avaient laissés s’implanter. Leur village commençait à avoir fière allure.
« Mais assez discuté, comme je te connais tu dois mourir de faim. Allons manger et faire la surprise de ton retour aux autres. »
En arrivant, Scientist découvrit un campement sommaire en guise de « village ». L’accueil qu’il reçut n’était pas non plus celui qu’il avait imaginé. Des murmures parcoururent rapidement son entrée dans le camp. « C’est qui ? » demanda l’un alors qu’un autre haussait les épaules en signe d’ignorance.
« Bande d’andouilles ! Je suis Scientist, l’immuable guide des Pingouins ! »

Les murmures reprirent de plus belle : « Il a vachement vieilli. » « Je le voyais plus grand. » « Il est encore plus gros qu’avant. » ...

« Silence ! s’écria Seifer. Préparons-lui un repas digne de ce nom, il meurt de faim. »

On entendit alors tout bas : « Ça m’aurait étonné !», « Pff, il va encore nous vider le garde-manger ! », « M’étonnerait qu’il meure, il a des réserves. », « On aura plus rien à manger cet hiver. » ...
Pas de doute, il retrouvait là ses amis, acerbes et râleurs ... mais au fond le cœur sur la main.
Vint alors le moment du banquet :
« Scientist : Alors, racontez-moi ce que vous avez fait depuis tout ce temps ?
Seifer *en train de frotter son bouclier* : Pas grand chose. En premier j’ai retrouvé Atchoum ...
Mendhyl : À tes souhaits ! *rire général*
Seifer : Il trainait depuis plusieurs semaines avec Neants.
Scientist : Au fait, il est où celui-là ?
Erandil : Je, je, je sais p....p.....p.... pas, il est jaja...ja.....jamais là quand on a bebe...bebe....besoin de lui.
Scientist : Et Laqua ?
Seifer *envoyant de la buée sur son bouclier* : Il est mort.
Scientist *mâchant une grosse bouchée* : Ch’est pas nouveau cha, il aurait pu venir quand même.
Xavantès : Non il a vraiment disparu, il s’est immolé par le feu pour ne pas vivre le cataclysme. Voilà ces cendres. Je l’ai vu se cramer et je me suis dit que ses restes vous intéresseraient peut-être.
Scientist : Qui tu es toi ? D’où tu chors ? Rien à checouer de ches chendres. Pache-moi la bière plutôt.
Xavantès : Je suis Xavantès. Laquatus et moi étions très proches, il m’a beaucoup parlé de vous avant sa mort et j’ai toujours voulu faire partie de votre clan.
Scientist : Très proche comment ?
Xavantès : Nous étions de grands amis.
Mendhyl : Ouais surtout le soir sous la peau de phoque. *rire général*
Scientist *tout bas à Seifer* : Ah merde, tu savais qu’il était homo Laqua ?
Seifer *souriant* : Ben oui ma poule, il m’avait même fait des propositions.
Scientist : Hum ... et bien bienvenu à toi Xavantech, les amis de nos amis chont nos amis ... enfin parfois. *rire*
Kentetsu *à lui-même* : Les amis de nos amis sont ... nos amis ? Ah ouais ! Quand même, pas con ce Scientist !
Scientist *tout bas à Seifer* : Ch’est quoi chette odeur ?
Seifer *à voix basse* : Ah ! ... c’est Sam.
Scientist *tout bas à Seifer et mastiquant* : Qui cha ?
Seifer *à voix basse* : Samadhy, là-bas, un nouveau que Horta a ramené. Il est sympa, mais il a pas encore découvert que l’eau ça servait aussi à se laver.
Scientist *à lui même* : Samadhy ? Ça me dit rien. Il aurait dû s’appelait Sapudhy ! *Reprenant normalement* Et ma belle Ayrwen, où est-elle ?
Ayrwen *un homme à la voix grave* : Là chef.
*moment de silence*
Irina : ..................................... C’est compliqué ...................
Seifer : Oui, apparemment durant son errance, Ayrwen a rencontré un magicien capable de grands prodiges. Notre amie, au fond d’elle-même ne s’est jamais senti à l’aise dans sa peau de femme. Elle n’en parlait pas, mais elle souffrait de son état. Elle en a parlé à l’enchanteur. Celui-ci lui a fait boire une tisane. Rapidement des poils sont apparus sur sa peau douce et en quelques semaines, notre belle Ayrwen s’est transformée en un solide guerrier ...
Mendhyl : Avec une paire bien accrochée ! *rire général*
Ayrwen *boudeur* : Merci Mend pour ta délicatesse.
Neydrinella *réconfortant Ayrwen* : C’est vrai Mendhyl, tu es assommant à la fin, ne peux-tu tenir ta langue, espèce de barbare ?
Mendhyl sort sa langue et la fait tourner dans tous les sens.
Samadhy : Roooo, mais prenez un peu les choses avec humour.
Irina : ................ avec qui ?
Kentetsu : Ah, je suis pas tout seul, moi non plus je le connais pas ce Hûm Hourr.
*Gros soupir de Seifer et Scientist*

Neydrinella : Je vais vous chanter la chanson que je viens d’écrire en l’honneur du retour de notre chef bien aimé. *Elle entonne d’une voix de crécelle*
« Il est enfin de retouuuur
Notre guide d’amouuuur ... »
Hörtänit *se réveillant de sa léthargie* : Mais faites la taiiiiiiire ou je l’étrangle !
Neydrinella *vexée* : Pfff, tu n’es qu’un jeune béotien !
Hörtänit : Gna gna gna gna gna
Samadhy : Un « béo » quoi ?
Erandil : « sien »
Kentetsu : Mien ?
Xavantès : Laisse tomber Eran.
Scientist *toujours mâchant* : Neants est touchours pas là ?
Erandil : Nonon sa tente est toutou ... toutou ...
Scientist : Cha tante est un chien ?
Erandil : N...n...n...n...non sa tente est tou ... toutou ... toujours vide.
Scientist *mâchant éternellement* : Dommache, ch’avais un truc à lui demander ...

Le repas se poursuivit ainsi jusque tard dans la nuit. Au petit matin, Ney n’avait toujours pas réussi à chanter, Hörtänit ronflait, Scientist avait vomi sur le bouclier de Seifer, Xavantès et Ayrwen étaient rentrés ensemble et Neants n’était toujours pas arrivé.

Les jours passèrent, les Phing Win avaient agrandi leur domaine malgré quelques heurts avec les autres populations. Seifer avait constaté que certains seigneurs de la contrée avaient vu leurs royaumes s’accroître de manière spectaculaire en peu de temps. Il apprit que ces seigneurs avaient découvert un secret leur permettant de fabriquer de l’or. Par un procédé mystérieux, ils obtenaient ainsi des tonnes d’or et se faisaient bâtir d’immenses forteresses. Seifer pensa que ces forteresses devaient regorger d’or et il fut tenter de lancer une opération d’envergure contre ces seigneurs. Il peaufina son plan pendant des jours et un soir convoqua toute la troupe.

« Seifer : Vous avez pas vu Neants ?
Xavantès : Si ce matin, mais là je sais pas où il est.
Seifer : Ok, on commence sans lui. Alors voilà, vous avez tous constaté que ces seigneurs qui se font appeler les Ombres ont tous des forteresses immenses. Ces forteresses doivent être pleines d’or. Nous allons donc les attaquer pour nous servir. En plus ils m’énervent et se la pètent. Hier je me suis encore chauffé avec un de ces andouilles à la taverne.
Scientist : Moi je veux bien, mais avons-nous la capacité pour franchir les murailles de ces forteresses, certaines sont vraiment immenses !
Seifer : T’inquiète, j’ai un plan et tu verras j’ai pensé à tout.
Erandil : F...f...f...fais v...v...voir.

*Seifer sortit un papier de sa poche et l’ouvrit au milieu du groupe*

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Kentetsu : OOOOHHHHH, c’est beau !
Seifer : Alors c’est simple, même Atchoum devrait comprendre.
Kentetsu : Yesssss !
Seifer : Les traits représentent nos déplacements. On va commencer par attaquer les plus petites forteresses. Avec l’or qu’on aura ramassé, on s’équipera mieux et on attaquera une forteresse plus grande. Et ainsi de suite jusqu’à faire sauter la plus grande.
Erandil : Et pou.. poupou... pourquoi on pa... papa... papapasse à la tata... tata... taverne à chaque f...f...f...fois au retour ?
Seifer : Ben pour boire un coup...
Scientist : ... manger
Ayrwen : ... se vanter
Hörtänit : ... fumer
Neydrinella : ... et pour chanter.

NOOOOOOOOOON !

Scientist : Ça me semble clair et bien calculé.
Irina : ...............................
Samadhy : Trop fort !
Mendhyl : Sam, tu vis avec des chèvres ?
Samadhy : Non pourquoi ?
Kentetsu : Moi j’ai rien compris mais ça a l’air bien foutu et du moment qu’on va péter la gueule, je suis content. »

L’expédition ne se déroula pas comme prévu. Les Ombres avaient été renseignées et sans l’effet de surprise, les Pingouins ne purent pénétrer tous les châteaux. Ce n’était que partie remise.

Les semaines passèrent.

Le village pingouin continuait de croître, cependant Scientist n’était pas satisfait. Certes la tribu était redoutée et assez bien respectée par ses voisins. Mais sur ces nouvelles terres, le vieux sage souhaitait pour son peuple une reconnaissance, une assise plus importante, une cité solide qui reflèterait la puissance pingouine. Un soir, à la sortie de la taverne, il rencontra fortuitement le plus grand seigneur de la contrée. Scientist savait que son pouvoir était immense en ces terres et ses connaissances pourraient lui être d’un grand secours. Après les salutations d’usage et l’échange de quelques banalités Scientist lui parla de ses ambitions de construction. Le Seigneur l’informa que sur cette contrée, pour pourvoir bâtir une cité digne de ce nom, il fallait établir un document appelé « Charte » définissant les caractéristiques du peuple bâtisseur, son organisation, sa politique, ses vues à long terme... Cette charte était alors soumise à l’assentiment d’une sorte de Conseil des Sages. Si elle était validée, le peuple alors identifiée obtenait un blason et le droit de bâtir sa cité. Le Seigneur informa également le chef pingouin qu’une telle entreprise n’était pas aisée, que bâtir une cité était une œuvre collective et difficile, qu’une ville attirait forcément les convoitises et les brigands des environs. Il faudrait se battre pour la construire mais surtout pour la conserver.
Scientist savait son peuple courageux et dur au mal. Ce grand but lui permettrait d’assoir l’emprise pingouine sur cette contrée et de fédérer les énergies de son peuple qui depuis quelques jours se laissait aller à la facilité. Sa décision était prise, il allait réunir le groupe pour leur parler et lancer la rédaction de cette fameuse Charte.

Un soir, après un cerf rôti et des dizaines de pintes de bières, Scientist s’adressa au groupe :

« Bon les poulets, vous trouvez ça normal qu’on soit pas reconnus officiellement, nous les Pingouins, les meilleurs guerriers ?
Grognement et brouhaha général.
Scientist : Je vois qu’on est d’accord. Je souhaite donc que nous construisions une grande cité. Elle sera le symbole de notre peuple en ces lieux. Une cité forteresse imprenable, reflétant notre savoir-faire, notre unité et notre puissance. J’ai discuté avec le soi-disant plus grand Seigneur de cette contrée, soit dit en passant, il fera pas long feu car dès qu’on aura l’occasion on lui montrera qui sont les Pingouins. Bref, il m’a dit que pour bâtir notre cité, pour avoir un blason ...
Kentetsu : C’est quoi un blason ?
Seifer : Ta gueule Atchoum ! On t’expliquera après.
Scientist : Je disais donc que pour pouvoir bâtir librement notre cité et obtenir une reconnaissance officielle sur cette contrée,, il nous fallait rédiger une Charte.
Kentetsu : Faire quoi ? Pour une quoi ? Une chartre ?
Scientist : C’est pas une chartre, mais une charte. C’est un bout de papier sur lequel on va écrire ...
Les autres : ÉCRIRE !!!
Scientist : Oui je sais, c’est pas gagné, j’avais quelques bases quand j’étais jeune, mais j’ai un peu oublié.
Xavantès : Moi je sais.
Erandil *avec une voix suraigüe* : Moi aussi, il m’a un peu appris.
*grand moment d’étonnement*
Mendhyl : C’est quoi cette voix de tapette ?
*moue de Xavantès*
Neydrinella : Mais tu bégayes plus Eran !
Erandil *toujours avec une voix suraigüe* : Ben non, je suis allé voir le mage qui a transformé Ayrwen. Il m’a donné une potion qui a fait disparaître mon bégaiement. Bon, il a oublié de me dire qu’il y avait un effet secondaire. Mais tant pis, je suis si heureux de ne plus hacher mes phrases.
Scientist : Ouais bon on s’en tape de ça. Donc Xav tu sais écrire ! C’est formidable ça. On va te dicter et tu mettras tout ça sur un bout de papier.
Seifer *dépliant un chiffon bien propre et le passant sur son épée* : Euh, on va lui dicter quoi ?
Scientist : Qui on est, nos coutumes, ce qu’on veut faire ici, comment on va s’y prendre ... mais il faut rédiger ça avec classe.
Kentetsu : C’est qui lui ?
Erandil : Putain Atchoum mais t’es analphabète !
Kentetsu : Un elfe bête ! Moi ? Mais je vais t’écraser avec ta voix de gonzesse !
*les autres le retiennent*
Seifer *lissant sa moustache* : Calmez-vous. Faut qu’on trouve des idées.
Hörtänit *ivre, sortant de sa léthargie* : J'en ai moi des zizis, des zizis ...
Mendhyl : Ouais Ayrwen aussi maintenant mais c’est pas ça qui va nous aider.
Scientist : Mais pourquoi vous avez laissé boire le gamin ?
Irina : Moi pour la jarte, je peux pas aider, mais si vous voulez je vous la décore avec un joli dessin.
Scientist : Merci Irina, on y pensera.
Irina : …………………………………
Scientist : Neants ?
Ayrwen : Il est pas là.
Neants : Si, si.
Ayrwen : Ah, excuse, j’ai tellement l’habitude.
Neants : Alors que je me promenais au bord de la mer, j’ai eu une petite rêverie, une petite lubie. Je vous ai vu. Vous étiez tous là, fiers. Notre grandeur rétablie, nous arpentions ce monde coude à coude. Nous sauvions la veuve et l’orphelin d’une mort certaine, nous réparions toutes les injustices commises. Nous prônions le bien à travers tout Aguératon. Kentetsu prodiguait des massages de la voûte plantaire pour à peine 3 piécettes. Ayrwen écrivait des poèmes sur l’automne sans jamais se tromper. Xavantès donnait des cours de danse aux ballerines de la cour. Samadhy sentait bon. Seifer était généreux et un brin négligé. Scientist faisait un régime ...

Un très long silence parcourut la table. Les Pingouins, interdits, étaient incapables de dire un mot. Une seule d’entre eux parvint à parler.

Neydrinella : Quelle merveilleuse idée !

Kentetsu jetait des regards affolés à ses congénères et une larme perla dans l’œil de Xavantès alors qu’il s’imaginait en train de tournoyer sur lui-même en tutu devant la communauté aguératonienne. Ayrwen leva la main – sans doute pour demander en quoi consistait le « Plan Terres » – mais il fût interrompu.

Neants : … Les Pingouins Bienveillants, ils réparent les jouets des enfants. Pingouins Bienveillants, de la paix ils sont les défenseurs fervents…
Seifer : Mais il est complètement taré !!! Sortez-le d’ici et jetez-le à la rivière, ça peut lui remettre les idées en place.
Gros soupir de Scientist qui se ressert une grosse part de gâteau pour la quatrième fois.
Scientist *la bouche pleine » : Bon, rebrenons. Cham ?
Samadhy *Se réveille à l'appel de son nom et se redresse avec une tranche de pain gras collée sur la joue* : Oui ? C’est pour quoi ? On va raider ?
Scientist *mâchant* : Non anhouille ; t’as une ihée pour la jarte ?
Samadhy : Ben je peux vous proposer du pâté de cerf en entrée, une cuisse de sanglier en suivant ...
*rire général*
Hörtänit : Au fait, c’est quoi la jartre ?
*Gros soupir de Scientist et Seifer*
Seifer : Bon alors mon cher Hörtä, la CHARTE, c’est un texte qui dit ce que nous sommes, ce qu’on veut faire et pourquoi on veut le faire.
Hörtänit : Ben ça on peut le fait, tout ça on le sait.
Seifer : Oui on le sait, même tout le monde le sait. Mais il faut l’écrire bien, avec des mots savants et bien arrangés comme quand y en a qui parlent à la cour de l’autre « Dame Noire » et qu’on comprend des prunes.
Mendhyl : Ah oui … ben c’est pas gagné alors.
Kentetsu : Et si on essayait à tous, pt’être qu’on arriverait à quequ’chose ?
*Moue dubitative de Scientist*
Scientist : Mouais, on peut toujours essayer ça coûte que dalle. Alors, faut commencer par l’histoire. Pour ça j’ai un vieille connaissance, un journaliste qui travaille à la Cour, il devrait pouvoir m’aider … il a intérêt sinon je l’empale avec ma canne.
Xavantès *tout bas* : La chance !
Scientist : Après faut mettre les « buts », c'est-à-dire ce qu’on veut faire.
Kentetsu : Trop simple : péter la gueule, brûler, piller, casser, violer … tous ceux qui nous gênent.
Scientist : Ouais Atchoum, mais dit comme ça chuis pas sûr que ça passe.
Neydrinella : Nos troupes pingouines tueront et pilleront les fols hérétiques qui s’y opposeront.
Samadhy *l’index dans le nez* : Waouh ! Trop beau Ney. Mais c’est quoi les « raies tiques » ?
Neydrinella : Ché pô, j’ai entendu ça l’autre jour à la taverne et ça m’a plu. J’ai cru comprendre que c’était des gars qu’étaient pas d’accord avec ce que faisaient les autres.
Seifer : Ok on garde. Mais faut plus dire l’objectif qu’on se fixe, parce que dévaster, trucider … et tout ça, vont nous dire que c’est pas suffisant.
Erandil : Ben on fait ça pour être les meilleurs, les patrons, les maîtres, ceux qui ont le plus de terres, de belles forteresses, des femmes et des esclaves.
Mendhyl *regardant Seif d’un air narquois* : Ouais enfin, y en a qui ont les terres puis d’autres les femmes.
Scientist : Ta gueule Mend ! T’es chiant à force. Reprenons. Tu as raison Eran, c’est ça l’objectif principal, mais faut faire une jolie phrase.
Neydrinella : Les Pingouins veulent étendre leur domination sur les plus vastes espaces d’Aguératon.
Scientist : La vache ma Ney t’es en forme, c’est magnifique. On dirait du … du … …. Enfin on dirait lui quoi. On garde aussi.
Seifer : Moi pour la politique, je me rappelle des passages du programme qu’on s’était fait écrire il y a longtemps.
Scientist : Super Seif, on t’écoute.
Ayrwen : C’est quoi les « polis tiques », c’est des tiques bien élevées ?
Scientist : Oui Ayrwen c’est ça, c’est pareil que « sympathique ». Bon vas-y Seif enchaîne.
Seifer : J’avais appris par cœur à l’époque tellement je trouvais ça beau. Il me semble qu’on avait ceci :

Politique intérieure :
- Les Pingouins doivent respect et obéissance à leur guide suprême.
- Le Conseil Pingouin est constitué par les Maîtres et le Guide. Il rend la justice interne et définie la stratégie du groupe.
- La solidarité doit régner en maître entre les membres de la guilde. Tout Pingouin doit être prêt à sacrifier ses possessions pour le bien d’un ou plusieurs membres du groupe.
- Autant que faire se peut, chaque Pingouin doit piller un maximum de royaumes tous les jours. En outre il devra, si celui-ci le requiert, en référer à son chef. Le non-respect de ce point pourra se voir sanctionné de bannissement.
- Chaque Pingouin a le devoir quotidien de s’informer et rendre compte auprès de son ambassade.
- Les Pingouins privilégieront les attaques groupées.
- Les Pingouins s’interdisent et combattent l’utilisation de la Magie Noire.

Politique extérieure :
- Les Pingouins peuvent attaquer n’importe quel royaume. Mêmes les jeunes seigneurs ou ceux dit « indépendants » ne peuvent se prétendre à l’abri d’assauts pingouins.
- Après étude par le Conseil, les Pingouins pourront accorder des Pactes de Non-Agression et des Alliances aux Seigneurs ou groupes qui en feront la demande dans la mesure où ceux-ci ne constituent pas une menace à leur objectif et à leur stratégie.
- Tout pacte pourra être rompu sans préavis.
- Les Pingouins s’engagent à la plus grande fermeté envers leurs ennemis déclarés et ceux qui freineraient leur progression. Tous seront poursuivis sans relâche jusqu’à leur reddition ou leur extermination.
- Toute attaque répétée contre un membre des Pingouins sera considérée comme une déclaration de guerre et sera traitée comme il se doit par le Conseil Pingouin.


Seifer termina sa tirade avec des larmes dans les yeux.
Kentetsu : Moi à part « extermination » j’ai pas tout compris.
Scientist : Tu m’étonnes Atchoum. Bon on garde aussi c’est super. Pour le recrutement, on fait comment, on laisse la possibilité ou pas ?
Erandil : Ouais mais on teste un bon moment les candidats pour s’assurer de leur fidélité.
Seifer : On a fait le tour ?
Scientist : Non ……… hiérarchie.
Ayrwen : Et alors ? On s’en fout de ce que fait Gérard. Qu’est-ce que ça viendrait faire dans la charte ?
*Éclat de rire général*
Scientist : Ayrwen, rassure-moi tu t’es teint les cheveux en noir ?
Ayrwen : Oui pourquoi Papounet ?
Scientist : Pour rien … Bon alors des idées ?
Hörtänit : Ben t’es le chef, on a un général pour la forme, des maîtres qui sont sensés être plus expérimentés et des Pingouins de base.
Seifer : Oublie pas les Pingouinots.
Scientist : Ok ça roule. Pour la devise quelqu’un à une idée ?
Kentetsu : Oui moi : Tuer, piller, détruire !
*Stupeur générale*
Seifer : Incroyable Atchoum !
Scientist : Oui c’est simple, court et efficace. Ça me va. On a tout, il n’y a qu’à mettre en forme. Je vois ça avec le journaleux pour l’histoire, Xav et Eran pour le reste.
Kentetsu : Hourra, on va avoir une belle CHARTRE !!!
Tel un seul homme, tous les Pingouins levèrent leur godet et s’écrièrent en cœur « Vive la CHARTRE ! » puis ils entonnèrent leur hymne :

La victoire en riant, notre fureur guerrière,
C’est l’amitié qui guide nos pas,
et le mal nous unit, nous sommes tous des frères,
Quand vient enfin l’heure du combat,
La fuite est votre seule chance,
Devant ces hordes meurtrières,
Leur force brute, leurs manigances,
… et leurs blagues si primaires.

Pingouins répondez tous à l’appel,
La bravoure doit tous nous unir,
La victoire en sera plus belle
Même si pour elle, certains vont mourir.


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